mardi, janvier 15, 2008

Nûbar : El Qita’tu fi behri hezec-il mekfûf


Chaque section du Nûbar est rimée et adopte en plus un des mètres de la prosodie classique, emprunté à la poésie arabe. Les sections commencent toujours par un distique faisant souvent l'apologie du savoir et de l'effort à l'étude.

Vient ensuite la scansion du mètre, avec ses brèves et ses longues et une description du vers. Ainsi, en plus d'apprendre l'arabe, les élèves se familiarisaient avec la prosodie usée tant en arabe qu'en persan ou en kurde.

Cette première section est un rappel des principes de la foi musulmane :


"Tant que tu n’auras pas appris et maintes fois répété la rime,
Jamais dans le monde tu ne seras ni célèbre et célébré.

Mefa'îlun fe'ûlun, mefa'îlûn fe'ulûn
Voyez comme est beau le hazaj makfûf et mehzûf !

Dieu est Allah, le messager est l’Envoyé, ô Croyants !
Il y a quatre califes, quatre imâms, ô musulmans !

Et ces quatre furent Abû Bakr, Omar, Othman
Et Ali qui fut sans fausseté et le dernier d’entre eux.

Tu dois savoir par coeur le nom des imâms :
Il y a quatre Ali, deux Hassan et trois Mohammad, hé mon âme !

Les vers en italique sont une variante dans le manuscrit de Mollah Ahmedê Wanî, à couleur plus chiite :

"Il y a quatre Ali, deux Hassan, trois Mohammad, hé mon âme !
L’autre imam est Husseïn, et Musâ et Jaf’ar

Apprends la bonté indéniable de tous ces imâms
Et pour nous il y a en plus quatre maîtres de l’Interprétation

Mohammad, Malik , Ahmad et cet autre Nu’man,
Musa et Jafa'ar. Apprends la bonté indéniable de tous ces imâms !"

Il y eut dix compagnons avisés qui se réjouirent de la Bonne Nouvelle
Et qui allèrent au Paradis, auprès de Dieu et du Messager

D’abord Bû-Obeyd, et avec lui les quatre successeurs (du Prophète),
Et Saïd et Saad et Talha, Zubeyr et Abdurrahman.

Pour nous il est nécessaire de connaître la vérité de notre envoyé,
Sa naissance et sa mort, connaître sa mère et son père

Il naquit à La Mecque et mourut à Médine
Sachez qu’il était fils d’Abdullah et d’Amîna

Quand de ce monde il partit pour l’éternité il avait soixante-trois ans
Et, sur soixante, en avait passé cinquante-trois à La Mecque

Dans sa quarantième année, la révélation descendit sur lui
Et durant vingt-trois ans il reçut le Coran

Pour toute la communauté des Croyants, par l’inspiration de Dieu
Il répandit sur le monde le Coran et la foi

De sorte que ce roi des cavaliers, ce champion de polo, frappa sa balle,
Qui, de l’esplanade de la Rémunération, monta jusqu’au ciel.

(ce dernier distique a été un peu remanié pour le rendre compréhensible en français, mais l'image y est).

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