mercredi, juillet 20, 2005

Et encore un...

Les dissidents du PKK (et même les branches légales) ont apparemment l'intention de battre les Kurdes de Syrie dans la multiplication et scission des partis. Osman Öcalan, qui avait perdu la partie devant Cemil Bayik et quitté le PKK pour fonder le PWD (une espèce de remake version "démocratique" et surtout sans option militaire du PKK), avait été mis en difficulté récemment par son propre groupe, qui apparemment lui avait reproché de faire cavalier seul et n'avait pas envie de se taper à nouveau la mainmise autoritaire d'un Öcalan (même en version allégée) sur la direction du Parti. Le PWD avait alors annoncé la démission d'Osman Öcalan, lequel avait démenti. Pour finir, il annonce effectivement son retrait du PWD et la fondation d'un nouveau parti, rien qu'à lui, dont il serait à nouveau le président : le Parti de l'Union démocratique du Kurdistan deTurquie, dont les buts du parti ne diffèrent pas de ceux que le PWD avait prôné : résolution du problème kurde en Turquie par des voies politiques et surtout pas militaires (il est pas fou, avec la menace qui plane actuellement sur les têtes bellicistes du PKK), en s'opposant donc clairement à son adversaire de longue date, Cemil Bayik.

Il critique aussi le kémalisme, comme étant fondamentalement nuisible aux Kurdes. Il annonce aussi dans la foulée1/ qu'il n'est plus PKK, 2/ qu'il n'est plus marxiste, alors que le PKK reste fondamentalement un parti marxiste, tandis que lui, cela fait 12 ans qu'il se considère comme un patriote (il a presque l'air de laisser entendre que c'est incompatible, mais honni soit qui mal y pense).

Osman Öcalan ajoute qu'il souhaite que la langue kurde soit, aux côté de la langue turque, une langue officielle (vous voyez que ça sert de gueuler, manquerait plus qu'il annonce la traduction de Harry Potter en kurde, tiens).

Sur ses désaccords avec le PWD : "Nos points de vue divergeaient, car après un certain temps passé ensemble, il est apparu clairement que certains s'étaient séparés du PKK pour des intérêts particuliers (lui non, pas du tout parce qu'il avait perdu la partie face aux bellicistes). Finalement, j'ai réalisé que nous ne nous pouvions plus travailler ensemble."

Le leader du nouveau PYDK-T veut une fédération pour le Kurdistan (alors que son frère, lui, veut une CON-Fédération) et poursuit ainsi : "Aussi longtemps que les Turcs prendront Atatürk comme modèle, les (défenseurs ?) droits des Kurdes prendront Apo comme modèle" (Ce qui n'est pas bête, comme analyse, même si on ne sait pas trop ce que lui en pense). Il dit aussi dans la même teinte "je m'avance pas", que si les Turcs essaient de résoudre le problème kurde par les méthodes militaires, eh bien il y aura de nouveau une guérilla. Il se prononce aussi contre les attaques-suicides.

Et voilà.

source avesta-peyamner.

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