vendredi, décembre 31, 2004
mercredi, décembre 29, 2004
Là on est vraiment terrifié...
vendredi, décembre 24, 2004
lundi, décembre 20, 2004
Les Kurdes ont pris le contrôle de Mossoul ?
"Les dirigeants turcs ont dénoncé lundi un "piège lâche" qui a coûté la vie vendredi dans le nord de l'Irak, sous contrôle kurde, à cinq policiers turcs et ont promis de faire toute la lumière sur cette tuerie, au cours d'une cérémonie officielle à la mémoire des victimes."
il me semblait jusqu'ici que justement, les Kurdes n'exerçaient leur autorité ni sur Mossoul ni sur Kirkuk, justement en raison des protestation turques juste après la chute de Saddam. Donc si Mossoul est un chaos sécuritaire, ils savent à qui s'en prendre.
Retour de bâton
"Le système des Gardiens de village dont le Parlement européen a demandé l'abolition à la Turquie dans son rapport du 6 octobre aurait coûté à la Turquie 227 trillions de lires turques à cette date. Par ailleurs, 4,933 gardiens de village sur 85,000 miliciens recrutés dans la période de l'Etat d'urgence dans les années 1990 pour aider les gendarmes à combattre le terrorisme ont été impliqués par la Commission dans 2,640 crimes durant les dix-huit dernières années, notamment aide et complicité avec les terroristes du PKK, trafic de drogue et d'armes, kidnapping et viol."
La dernière phrase est savoureuse je trouve. Les milices armées et financées par l'Etat, jouant finalement un double-jeu et servant de plaque-tournante pour la drogue, les armes, en partageant avec le PKK, et finalement se livrant au kidnapping et au viol comme n'importe quel "patriote résistant " de Fallujah :lol:
Bref, la morale de tout ça ? Armer des milices privées en leur disant "feu à volonté", mettre tout ça sous le manteau de l'Etat d'urgence, laisser les super-préfets locaux avoir toute indépendance pour toucher leur part des trafics, qu'est-ce que ça donne ? Un Etat peu à peu gangrené par la mafia. Depuis l'affaire de Susurluk, tout le monde connait bien la collusion entre la classe politique et la mafia (l'AKP semble bien avoir été aussi élu par l'aura d'intégrité dont il bénéficiait)... Reste la mafia kurde mi-miliciens mi-PKK, mi ex-PKK, bien installée, bien en place, à qui la guerre a profité et à qui la paix profitera encore, qui risque même de survivre au PKK... d'Iran à Istanbul et jusque dans l'UE, c'est pas fini d'avoir les erreurs politiques des généraux d'Ankara sur le dos.
jeudi, décembre 16, 2004
Les Kurdes, les intellectuels et le PKK
Lors de son séjour à Paris, Leyla Zana a répondu aux critiques des 195 signataires de la pétition qui s'étaient sentis quelque peu "poignardés dans le dos" quand Zana avait finalement désavoué le texte, en prétendant avoir signé sans lire (déjà ça fait sérieux... la prochaine fois qu'Erdogan lui fera signer quelque chose, prendra-t-elle la peine de bien regarder ???)
Selon Zana, les intellectuels kurdes n'agissent que pour leur propre intérêt (sous-entendu pas comme elle, à qui on ne reproche de ne servir que les intérêts d'Öcalan...). Et ces "intellectuels" sont "détachés du peuple", comme il se doit pour des intellectuels, et chacun d'eux joue d'un instrument différent"... (pas comme le DEHAP qui change d'avis perpétuellement en fonction des directives et des contrordres et des épurations et des réglements de compte internes au PKK...)
Ainsi, selon elle : "Les intellectuels kurdes n'ont jamais été avec le peuple, avant ou durant la guerre". Historiquement c'est faux : le PKK fut bel et bien fondé par un groupe d'étudiants en 1978, et les premiers effectifs de la guérilla et des bureaux politiques se recrutaient plus facilement parmi les étudiants et la classe moyenne que parmi la paysannerie, considérée par Öcalan comme "inféodée" et complètement dénuée d'esprit révolutionnaire... Il a fallu les exactions de l'armée turque et la répression indistincte qui s'abattaient au Kurdistan pour que les classes populaires commencent à s'enrôler dans la guérilla... En ce sens, le meilleur recruteur du PKK a toujours été les jandarma...
Leyla Zana critique aussi la diaspora, ces Kurdes qui n'ont pas mis les pieds en Turquie depuis 30 ans, et poussent cependant les Kurdes "à la guerre et à mourir". Là encore, ce n'est pas tout à fait exact. Il est vrai qu'il y a - comme toujours - un gros décalage entre la diaspora et les Kurdes restés là-bas. Mais ça n'a rien à voir avec un fossé intellectuels/classes populaires. La majeure partie de l'immigration kurde de Turquie en France est composée d'ouvriers ou de paysans, et ce décalage existe aussi entre eux et les Kurdes restés au pays. Ceux qui poussent à la reprise des combats, ne sont d'ailleurs pas les intellectuels de la diaspora mais les branches dures du PKK, de Cemil Bayik à Murat Karayilan, le premier étant dans la guérilla, l'autre en Europe il est vrai, mais franchement, il serait très abusif de considérer Karayilan comme un "intellectuel"... C'est aussi celui qu'Öcalan voulait remplacer par Leyla Zana à la tête du bureau de l'ERNK pour l'Europe, au passage...
Présenter ces affrontements, qui ne sont en fait qu'un conflit d'intérêts, comme une "défense du peuple contre les intellectuels kurdes" est donc inexact, et cela rappelle de façon malsaine la hargne des durs du PKK contre les "lettrés" kurdes, quand dans leurs rangs, il ne fallait pas s'exprimer dans un style "trop riche", quand les cadres devaient cacher leurs diplômes universitaires sous peine de se faire attaquer là-dessus en réunion, quand dans les articles qu'ils écrivaient, il ne fallait pas utiliser plus qu'un vocabulaire basique (turc, bien sûr, le kurde étant banni par Öcalan) pour "faire peuple". ça s'appelle de la démagogie révolutionnaire, et ça cadre mal avec la ligne "défendons la culture kurde" présentée aux Européens. Il faudrait savoir : une culture sans intellectuels, ça se résume au folklore et à la cuisine traditionnelle. Effectivement, c'était pas la peine de faire 15 ans de guerre pour préserver ça.
Or, depuis le début du mouvement nationaliste kurde, les intellectuels, contrairement à ce que dit Zana, ont toujours été à la pointe des combats : que ce soit au temps des frères Bedir Khan, ou bien du temps de la république de Mahabad (Qazi Mohammad n'était pas un ouvrier illettré que je sache) ou lors des révolutions de Mustafa Barzani (lui-même peu instruit mais n'ayant jamais évincé les cadres plus instruits de son parti), les intellectuels ont toujours fait partie de la lutte nationale kurde. Ce sont eux qui en Turquie ont entretenu, avec les villageois (ceux que le PKK appelle des traîtres arriérés) l'usage de la langue kurde : Emin Bozarslan publia le premier alphabet kurde en 1968 (qui fut interdit en Turquie alors), Musa Anter choisit d'écrire en kurde et fut assassiné à Diyarbakir en 1992... En fait si l'on regarde toute l'histoire des écrivains kurdes au 20° siècle, bien peu échappèrent à l'exil ou à la mort... Pas tout à fait ce qu'on appelle des planqués.
Enfin la mouvance du DEHAP représente-t-elle le peuple ? L'AKP ayant obtenu de bien meilleurs résultats parmi les Kurdes de Turquie que le DEHAP lors des dernières élections, on peut en douter. Quant à Leyla Zana, seule une légitimité électorale lui donnera le droit de prétendre "représenter et défendre" les Kurdes de Turquie.
source : Hurriyet/ Dec 15, 2004.
dimanche, décembre 12, 2004
En final, qui représente les Kurdes de Turquie ?
Les conditions à l'entrée de la Turquie dans l'UE étaient en fait résumées dans ce paragraphe :
Pour intégrer cette famille de démocraties, la Turquie doit elle même devenir une démocratie véritable, respectueuse de sa diversité culturelle et du pluralisme politique. Elle doit notamment garantir à ses citoyens kurdes des droits comparables à ceux dont bénéficient Basques, Catalans, Ecossais, Lapons, Sud-tyroliens ou Wallons dans les pays démocratiques d’Europe ou à ceux qu’elle réclame elle-même pour les Turcs de Chypre.
Le texte était signé à la fois par des Kurdes de Turquie et de l'extérieur, (voir le détail et les noms ici), dont Leyla Zana.
Mais voilà...
Comme on pouvait s'y attendre, la réaction turque fut féroce : ministres, leaders de partis politiques, la presse et des intellectuels turcs se sont déhcaînés, avec les invectives habituelles, séparatisme, complot, etc., Erdogan accusant personnellement les anciens membres du DEP et tous ces intellectuels kurdes, là, sur la liste, de vouloir saboter la candidature turque via l'étranger...
Bref, pour les Kurdes de Turquie qui avaient signé, de plus ou moins bon gré cet appel, ça chauffe...
Quant à Leyla Zana et son petit groupe, ils se sont rétractés immédiatement et désolidarisé formellement des autres pétionnaires, avec un argument que nous livrons comme tel : Elle n'était pas au courant, elle ne savait pas ce qu'il y avait dans le texte, la preuve, elle ne l'avait même pas lu.
Ce qui lui a attiré la réplique cinglante d'autres signataires : "Tous ceux qui ont signé cet appel l'ont lu et en connaissaient le contenu."
Alors que les ex-DEP disent, eux : "Peut-être que quelques Kurdes souhaitent que la résolution de la Question kurde en Turquie se fasse sur le modèle de l'Espagne, l'Irlande ou l'Italie, et qu'ils réclament de la Turquie que les droits des Chypriotes turcs soient aussi accordés aux Kurdes, mais la majorité des Kurdes en Turquie que nous représentons ne veulent pas actuellement d'un fédéralisme ou d'une autonomie dans de telles conditions."
Signalons au passage que les députés de l'ex-DEP ne sont pas plus les "représentants légitimes" des Kurdes de Turquie, que le DEHAP, lequel s'est quand même ramassé une belle veste aux dernirèes élections, défaite dont les raisons sont expliquées ici, et que si l'on s'en tient aux urnes, c'est paradoxalement l'AKP qui est censé représenter les Kurdes, ce qui est effectivement un peu dommage pour l'équilibre des négotiations...
Ce qui n'a pas empêché, pour bien montrer la bonne volonté du DEP/DEHAP dans toute cette histoire, l'organisation aujourd'hui d'une manifestation réunissant paraît-il 50.000 Kurdes à Diyarbakir, pour réclamer l'entrée de laTurquie dans l'UE, Hatip Dicle, un des députés DEP emprisonnés avec Leyla Zana a même déclaré : "L'UE devrait donner une date inconditionnelle à la Turquie pour le début des négociations d'adhésion".
Ce qui est exactement le contraire du texte lancé par les 200 représentants des Kurdes de Turquie...
Pour finir, on ne saura pas davantage ce que veulent les Kurdes de Turquie... ni qui les représentent vraiment d'ailleurs... Ou peut-être ont-ils TROP de représentants autoproclamés ?
In English on KBU
L'homme de cour
mardi, décembre 07, 2004
Bonne nouvelle
Bonne nouvelle parce que les chiites étant la majorité en Irak, si eux souscrivent au fédéralisme, les demandes kurdes en seront confortées. D'autant plus qu'on peut aboutir à une surenchère à chaque initiative du genre: "si eux ont droit à ça nous aussi" et ainsi de suite...
Bonne nouvelle parce que si les chiites se révèlent de fervents partisans du fédéralisme, ce ne sera plus les Kurdes qui apparaîtront seuls comme de mauvais citoyens irakiens séparatistes. Et Ankara pourra toujours gueuler, nos jandarama bien aimés n'auront qu'à envahir Bassora.
lundi, décembre 06, 2004
Le DEHAP interdit la plus ancienne édition kurde en Turquie
Doz devait être présenté par une librairie de Diyarbakir, qui a dû retirer cette édition de sa liste, car les responsables de la mairie ont menacé de ne pas donner de stand à cette librairie si elle maintenait DOZ dans ses présentations. Après un débat long et difficile, le responsable de la librairie Murat Bey a finalement obtempéré et a pu ainsi garder sa place au salon. Ce qui est bien avec certains élus kurdes, c'est que les autorités turques n'ont pas à intervenir pour censurer les écrivains kurdes, certains s'en chargent à leur place.
(source : kerkuk-kurdistan).
Alors à votre avis pourquoi ? Ben voilà c'est que le maire de Diayarbakir, Osman Baydemir, est un élu DEHAP. Et que DOZ, fondé par Ahmet Zeki Okçuoglu, est une édition indépendante, qui a toujours vomi le terrorisme intellectuel turc, tout comme comme celui du PKK.
Ahmet Zeki Okçuoglu, rappelons-le, actuellement réfugié politique en Allemagne, fut avocat pendant très longtemps en Turquie, et éditeur de livres kurdes. Toujours opposé au PKK, qu'il considérait avec mépris comme des crétins sans cervelle, tout aussi occupés que les Turcs à détruire la culture kurde et à tuer ses intellectuels, Ahmet Zeki était donc sur la liste noire de ce parti. Ce qui n'a pas empêché Öcalan (pas fou quand il s'agit de son propre intérêt) de faire à appel à lui, immédiatement après son arrestation en février 1999 pour assurer sa défense. A cette époque, tout le monde tremblait en Turquie au seul nom d'Öcalan, mais Ahmet Zeki, au nom du peuple kurde a accepté d'être le premier avocat du leader du PKK. Ce qui fait qu'il s'est retrouvé être la cible n°1 en Turquie, plusieurs fois agressé, menacé, en plus d'avoir le PKK sur le dos, surtout lorsque écoeuré par la lâcheté de son client, qui ne pensait qu' à demander pardon à la Turquie, histoire de sauver sa tête, Ahmet Zeki choisit de laisser tomber cette défense, ne voulant pas, lui, trahir la cause kurde. Alors il fit de nouveau face à un déchainement hystérique de la part du PKK, outré que l'on puisse s'en prendre à leur cher président qui la main sur le coeur et les larmes aux yeux, demandait pardon à toutes les mères turques...
DOZ a toujours eu une image pro-kurde et même pro-kurdistani, avec un brin de partialité pour les Barzani. De quoi donner des cauchemars au PKK et aux Turcs, évidemment. L'année dernière, pour avoir publié le livre de Massoud Barzani, "Barzani et le mouvement de libération nationale kurde", DOZ a d'ailleurs eu quelques ennuis avec la justice turque.
Alors le DEHAP ? Eh bien ce genre d'agissements montre une fois de plus que les gens du DEHAP sont soit des pantins manipulés à la fois par les Turcs et le PKK, soit des hommes politiques de bonne volonté, rescapés du HEP, DEP, HADEP, mais pris entre leurs "Camarades"" et l'Etat, comme entre le marteau et l'enclume.
Source amud.com
In English on KBU
dimanche, décembre 05, 2004
jeudi, décembre 02, 2004
Radio, TV : Turquie, Théodore Zeldin
Jeudi 9 décembre, sur France Culture à 19:30 CAUSE COMMUNE :
par Brice Couturier, avec Jacqueline Hénard
Avec : Théodore Zeldin, écrivain
Expo photos Roxane
Mosaïque d'empires
Centre socioculturel La Lutèce
1 rue Charles Gounod 94 460 Valenton
de 8 h 30 à 12 h 00 et de 14 h à 19 h
Pour plus d'infos, possibilité d'appeler au 01 43 86 83 26
mercredi, décembre 01, 2004
Mort d'un terroriste II
La route de l'UE passe par Mardin
Ahmet Kaymaz était âgé de 30 ans. C'était un chauffeur de camion de Mardin, dans la zone de Kiziltepe. Il était connu comme membre du Parti de la démocratie du peuple (DEHAP). Des membres de sa famille avaient été incités à devenir gardiens de village, mais ils avaient refusé.
Alors là j'explique pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un gardien de village : un milicien enrôlé, volontairement ou par force (et souvent par force) pour traquer et tuer la guérilla et ses sympathisant, la vieille tactique : faire tuer des Kurdes par des Kurdes. Refuser de devenir un gardien de village peut vous exposer à quelques ennuis, comme on le voit.
Son fils, Ugur Kaymaz, avait 12 ans. C'était un élève de primaire, un bon élève avec de bonnes notes, selon son instituteur.La semaine dernière, lors d'une opération de police, Ahmet etUgur Kaymaz ont été tués. On a extrait treize balles du corps d'Ugur. Neuf de ces balles ont été tirées à 50 centimètres du corps et dans le dos.
13 balles, c'est déjà beaucoup pour une "erreur". Mais tirées à 50 cm du corps et dans le dos, difficile d'évoquer la légitime défense, quand même.
On a trouvé un pistolet près d' Ugur. Mais selon son professeur, Ugur était bien trop jeune pour porter sur lui une telle arme
(plus de 3 kilos la kalach, un peu lourd pour un gosse quand même).
Le gouverneur de Mardin a annoncé que deux individus étaient morts dans une fusillade. Ugur, qui portait des "pantoufles"... y aurait pris part. C'est donc la version du gouverneur. Mais la mère d'Ugur prétend que la dernière vision qu'elle a eu de son fils c'est celle d'un officier de la Sécurité le pied sur le cou de son fils. L'instituteur d'Ugur, accouru sur les lieux après avoir entendu les coups de feu, confirme ses dires.
Maintenant il est temps d'écouter votre conscience. Il est temps de passer au crible les rapports, de découvrir la vérité et de prouver que cela n'a pas été un assassinat. Nous sommes en train de parler d'un garçon de 12 ans, tué devant sa maison, alors qu'il disait au revoir à son père qui partait pour un autre trajet en camion. Nous parlons d'un père qui devait rester hors de chez lui pendant des mois pour joindre les deux bouts.
La vérité doit être faite. Personne ne doit être soustrait ou protégé de la justice. L'ensemble des lois que nous appelons les critères de Copenhague sont un choix de vie. En bref, ça s'appelle la démocratie. La démocratie est un régime qui doit s'appliquer à tous dans ce pays. Le gouvernement est confronté à un test de sincerité. Le moyen de prouver que la démocratie a réellement été instaurée en Turquie réside dans les efforts nécessaires pour enquêter sur le meurtre des Kaymaz. La route vers l'UE ne passe pas par Bruxelles mais par Kiziltepe, à Mardin.
Mehmet Ali Birand.
J'ai fait un rêve...
Ils ont mis le temps, mais ils vont peut-être y arriver !
Avantage ? Jusqu'ici, au sein du gouvernement intérimaire, les Kurdes ont pu faire entendre leur voix alors même qu'ils étaient minoritaires (sur la question de la constitution, du veto, du refus des troupes turques en Irak), parce qu'ils présentaient un front uni face à une classe politique arabe très divisée.
Inconvénient ? Bien sûr, cela ne peut que renforcer la suprématie quasi régalienne de ces deux partis (ce qui, comme en 1992) risque de faire raler les petits partis, conforter peut-être le népotisme et la corruption (voir à ce sujet le post d'Avas,în)... Mais pour le moment, je pense que la puissance de ces deux partis est nécessaire pour des élections nationales. Quitte ensuite à amorcer un assainissement de la vie politique au sein d'un Kurdistan fédéral aux prérogatives renforcées par la constitution.
lundi, novembre 29, 2004
Un Barzani très... méritant
Pendant qu'on y est, on aurait pu lui donner la Purple Heart, qui récompense les blessés, "Dans toute action contre un ennmi des Etats-Unis" ; bon OK, là il aurait fallu ajouter "blessé par les Etats-Unis dans une action, etc..."
jeudi, novembre 25, 2004
Cinéma-Concert
Le dimanche 5 décembre 2004, à partir de 15h30
Musique et cinéma kurdes
Au cinéma L'Etoile, 1 allée du Progrès, La Courneuve.
Métro ligne 7, station de tramway Hôtel de Ville, RER B La Courneuve Aubervilliers.
Réservations : 01 48 35 00 37
Programme :
15h30 : Un Temps pour l'ivresse des chevaux, de Bahman Ghobadi.
Caméra d'or Festival Cannes 2000.
Avec Amanek Ekhtiar-Dini, Ayoub Ahmadi, Jouvin Younessi.
Iran, 2000, 1h20, VO.
17 h : Concert avec Sivan Perwer.
Concert Kurde-Azéri
Concert de Sivan Perwer (voix, saz, tembû et djura),
avec Hesen Kanjo (voix et kanun), Alaattin Demirhan (voix et flûte), Delaer Saaty (voix et darbuka), Zahid Brifcany (voix et violon).
et d'Alim Qasimov (voix),
avec Rauf Reza Islamov (kemençe), Malik Mansurov (tar), Natik Shirinov (nagara).
Tarifs : 13,90 euros- (11,30 pour les - de 16 ans, les groupes de 10, les abonnés) - 5 euros (chèque Culture Ile de France).
Tél. : 01 69 04 98 33
Espace Marcel Carné - Place Marcel Carné (Quartier du Bois des roches, face à l'hypermarché Géant) - 91240 Saint-Michel sur Orge - RER C direction St Martin d'Etampes, trains Elba, Deba, Elac, Duba. Autoroute A6 direction Lyon, sortie Sainte-Geneviève des Bois.
mercredi, novembre 24, 2004
TV, radio : convention d'Ottawa, Zeugma, Istanbul
Sur Radio France International, à 10h40, La Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines anti-personnelles, "Repères", par V. Gaymard.
Lundi 29 novembre
Sur Planète à 11h30, Les Derniers Jours de Zeugma.
Sur Voyage à 20h45, Istanbul : la terre, le ciel et l'eau. Eric Sarner.
mardi, novembre 23, 2004
Mort d'un terroriste
Le frère d'Ahmet Kaymaz, Reshat Kaymaz a relaté l'événement ainsi :
“Mon frère était chauffeur, c'était ainsi qu'il faisait vivre ses enfants. Voici ce qui s'est passé : Un soir, mon frère et son fils Uxur sont sortis, ils voulaient conduire le camion. Quand soudain ils ont été la cible d'un tir nourri de la part de la police et de l'armée. Mon neveu a reçu13 balles et mon frère sept.”
Reshat Kaymaz poursuit ainsi : “Ce sont des martyrs, tout le monde a pu voir comment un père et son enfant ont été criblés de balles… c'est un crime et j'appelle le monde entier à ne pas rester siliencieux et à mettre fin à la sauvagerie de l'armée et de la police turques...”
Source Avesta
Sûr qu'il y a quelques petits efforts à faire pour la feuille de route de l'Europe, hein ?
La Création de l'Etat d'Irak
La Création de l'Etat d'Irak
Ephrem-Isa Yousif présentera son livre
Une Chronique mésopotamienne
FNAC-Place des Ternes, Paris.
dimanche, novembre 21, 2004
Aller vers le soleil
- Où c'est ?
- A la frontière de l'Irak.
- Pourquoi tu es venu à Istanbul ?
- Pour compter les mouettes...
- Allons... Pourquoi tu es venu à Istanbul ?
- Ils ont tué mon père. Il y a eu une rafle en pleine nuit, il n'est jamais revenu.
Et cette réflexion de Mehmet, terrible de naïveté, parce qu'il n'est qu'au début de sa longue descente dans les strates sombres d'Istanbul, et que pour lui certaines choses si incroyables ne peuvent arriver :
- Tu penses qu'ils l'ont tué seulement parce qu'il n'est pas revenu ?"
- Dans ma région, oui, c'est tout le temps comme ça.
L'amitié de Berzan et de Mehmet, l'amour de Mehmet et de la jeune Arzu, se déroulent dans le monde le plus attachant d'Istanbul, celui des quartiers pauvres, des petits métiers : vendeurs de cassettes, employé des canalisations, blanchisseuse, vendeurs de billets de loterie... Au début, la vie de Mehmet est simple, il a un ami qui porte un drôle de nom, Berzan, une petite amie qui se cache (un peu mais pas trop) de ses parents pour le voir, des colocataires avec qui il partage une chambre, et un téléviseur qui ne le quitte jamais. Si Berzan apparaît de temps à autre à la télévision justement, battu par les matraques des policiers, devant la prison de Bayrampasa où des détenus sont en grève de la faim, en quoi cela le concerne-t-il ? Mais voilà, un soir, dans un bus, un homme descend juste avant un contrôle, laisse son sac aux pieds de Mehmet, et la vie bascule.
Aller vers le soleil est une histoire de réseaux et d'ombres. Des fils invisibles courent dans la ville, qui, à l'image de la Turquie, est faite de strates étrangères les unes aux autres. Il y a celles des touristes allemands venus boire une bière sur le Bosphore. Il y a les strates où les Berzan s'agitent dans l'ombre. Et il y a, entre, de ces trous du destin où l'on peut tomber, où, si l'on s'appelle Mehmet de Tire et que l'on n'a pas de chance, on tombe. Et comme les voleurs d'Ali Baba, où que l'on aille ensuite, il y a toujours des gens pour vous retrouver et marquer votre porte d'une croix rouge, qui vous stigmatise comme terroriste dans tout le quartier, qui vous fait perdre votre travail, vos relations, qui fait que l'on n'a plus comme amis que les proscrits et les clandestins, ceux qui chantententre eux dans une langue inconnue, et vous apprennent à danser sur le def û zurne.
Dès lors nous accompagnons Mehmet et Arzu dans ce qui est un parcours initiatique, et les spectateurs non avertis, sont, comme eux, aveugles aux signes qui courent dans tout le film, des signes si parlants pour ceux qui savent : La vieille femme qui attend avec Arzu sur le banc du copmmissariat, on ne sait rien d'elle, mais elle porte le foulard blanc des femmes de Mardin, Urfa, Cizre... Signe : cette famille ayant chargé tous ses biens dans un camion, "nous partons tous pour Istanbul, non mon père ne te comprend pas, il ne parle que le dialecte." Et quelques kilomètres plus loin, ce village abandonné, et puis plus loin d'autres encore, des villages démolis, et pour finir noyés sous les eaux... Signe : vous prenez des gosses en stop, de petits vendeurs de journaux, ils s'enfuient au premier contrôle militaire, les soldats furieux saisissent les journaux, dont on voit brièvement le titre : özgür Gündem... Signe : un bruit de moteur la nuit, dans une ville, fait peur même aux hôteliers, et le lendemain, les rues sont pleines de chars, des chars qui tournent autour de panneaux indicateurs Sirnak, Siirt, Silopi... Tout cela se montrant sous les yeux incompréhensifs de Mehmet, signalisation d'une géographie subversive, celle du pays qui commence à Urfa et dont les ramifications douloureuses s'étirent jusqu'à Istanbul, prison de Bayrampasa.
Aller vers le soleil est un très beau film, attachant, d'une mélancolie sereine, sans désespoir ni haine. Au contraire, la beauté des rencontres humaines donne à cette histoire une chaleur réconfortante. Et l'image finale du soleil se levant sur les montagnes, au son du def (clarinette), a de quoi faire se pâmer n'importe quel Kurdistani !
In English in KBU
samedi, novembre 20, 2004
Au nom de Dieu, le Miséricordieux, le Compatissant
jeudi, novembre 18, 2004
Un peu de musique ?
Folkdances MP3 Library
mercredi, novembre 17, 2004
Intervention divine
ça peut énerver. Parce que c'est un pied de nez, pas un machin larmoyant et politiquement correcte sur la paix et la fraternité et soyons tous de bonne volonté... Mais la moquerie c'est de bonne guerre en temps de guerre. Surtout quand la plaisanterie est fine.
Colloque à Bordeaux
et
diversité des pratiques langagières
Enjeux théoriques, sociolinguistiques et politiques
Bordeaux
Programme
Matin : 9h30 – 13h
9h30 – 10h Introduction : Guillorel (Hervé)
Le cas de la France
10h – 10h45 Lejeune (Sylvie), "La politique linguistique de la Commission nationale de toponymie (CNT)".
11h – 11h45 Fénié (Bénédicte), "Choix toponymiques aux marges de la Gascogne linguistique".
12h – 12h45 Le Squère (Roselyne), "Analyse sociolinguistique de l’affichage public en Bretagne : du repérage territorial à la promotion de la région : Usages, fonctions et perceptions des toponymes, odonymes et autres types d’affichage comme objets de marketing et objets de valorisation du patrimoine".
Après-midi : 14h30 – 18h30
14h30 – 15h15 Akin (Salih), « La redénomination du territoire kurde : analyse contrastive en arabe, persan et turc ».
15h15 – 16h Boisserie (Étienne), "Aspects historiques et juridiques des questions toponymiques dans le sud de la Slovaquie".
16h – 16h45 Papoulidis (Kyriakos), "La toponymie en tant qu'outil linguistique et son instrumentalisation politique : les expériences balkaniques (1918-1960)".
17h – 17h45 Pailhé (Joël), "Cartographie et enjeux frontaliers dans la toponymie".
17H45 – 18H45 Collignon (Béatrice), "Toponymes inuit : effets frontières et tensions politiques".
Matin 9h30 – 12h30
10h15 – 11h Guillorel (Hervé), "Toponymie et politique : le cas de l’Afrique du Sud".
11h – 12h30 Bilan et recherches à venir, sous forme de table-ronde
samedi, novembre 13, 2004
Bonne nouvelle : finalement les Kurdes existent !
N'empêche que si j'étais membre du KONGRA-GEL, j'aurais la tête qui tourne : 100% Turc en octobre, 50% Kurde en novembre.
dimanche, novembre 07, 2004
Minorités, nations partagées, le Livre noir du Moyen-Orient
Par ailleurs, cette fragmentation communautaire perdure obstinément au Moyen-Orient, derrière les déclarations ronflantes des Etats-nations. Et la Turquie, qui cauchemarde à l'idée que l'Europe pourrait recommencer à "protéger" ses millet/minorités, n'hésite pas à utiliser les mêmes revendications protectrices, mais cette fois-ci en utilisant l'ethnie et non plus la religion, pour les Turkmènes de Kirkuk en disant : "nos minorités nous donnent le droit d'ingérence", se posant ainsi comme le protecteur naturel de tous les Touraniens du monde, d'Iraq aux Ouïgours de Chine (bon d'accord, intervenir sur les Ouïgours de Chine c'est moins facile).
Mais finalement dans le monde arabe, est-ce si différent ? Le partage du Moyen-Orient entre Etats syrien, irakien, jordanien, n'a-t-il pas sonné le glas de l'arabité, des rêves de la nahda ? Et la farouche opposition de principe des Etats arabes contre Israël au nom de l'intérêt des Palestiniens ne relève-t-il pas de la même solidarité nationale trans-frontalière ? Aussi, il est naturel que les Etats environnant le Kurdistan craignent qu'une puissance étatique kurde en Irak ne devienne le protecteur naturel des Kurdes de Syrie, de Turquie, d'Iran. Et comment pourrait-il en aller autrement ? L'éclatement de l'Empire ottoman et le découpage de la Société des nations, ne pouvait qu'aboutir à cela, ces alliances inter-étatiques, dans des Etats déchirés entre plusieurs nations qui n'avaient ni les mêmes rêves, ni les mêmes destins.
Aujourd'hui, comme depuis sa fondation, l'Irak est déchiré entre trois grandes histoires, trois grands héritages, trois psycho-généalogies : celle des chiites, celle des Kurdes, celle des Arabes sunnites de Bagdad et du centre. Chacune des trois a son propre traumatisme, ses contentieux avec les autres, ses propres mythes, son propre rêve politique. Chacune a ses propres héros, ses grandes dates, et ses comptes à régler avec le passé : la persécution des chiites, l'échec du nationalisme arabe, et pour les Kurdes le rêve kurdistani. Difficile de concilier et de réconcilier tout cela. Aujourd'hui l'Etat d'urgence a été déclaré en Irak sauf au Kurdistan., car évidemment la situation n'est pas la même. Alors que l'Irak coule (un peu aidé par certains de ses frères arabes, il faut le dire), le Kurdistan, pour le moment, se porte très bien. Difficile de concilier tout ça en un tout homogène et sous un même drapeau. Bien sûr, des optimistes espèrent encore que c'est l'exemple kurde qui contaminera le reste de l'Irak et l'emportera. Mais la contamination va rarement dans ce sens. Il y aura plutôt, de plus en plus, un réflexe protectionniste des Kurdes (bien naturel) de ne pas se laisser contaminer par la violence et les infiltrations terroristes d'en bas.
mercredi, novembre 03, 2004
Bruit de bottes à Ankara ?
On peut imaginer bien sûr, le bordel à la libanaise que ça donnerait. Car il est peu probable que les autres Irakiens en seraient très contents, après tout, les revendications de la Turquie sur le nord de l'Irak ne sont pas récentes, elles datent même de 1920, alors que l'Irak n'était même pas encore créé. Et puis il est peu probable que les autres Arabes de la région, qui pour des raisons historiques (les massacres de la fin de l'Empire ottoman) et plus contemporaines (leur alliance américano-israélienne) haïssent les Turcs, acceptent ça aussi d'un très bon oeil (sans parler de l'Iran). Il est peu probable aussi que les Kurdes, d'où qu'ils soient, laissent faire sans tirer un seul coup de feu. Murat Karayilan, le représentant du KONGRA GEL en Europe l'a d'ailleurs récemment déclaré : "Si la Turquie envahit Kirkuk, nous porterons la guerre dans les métropoles turques". De quoi donner à réfléchir, après les attentats de cette année. Car le PKK ne s'est jamais équipé ni organisé pour des actions urbaines, mais il y a assez de mouvements très entrainés dans le monde islamiste, c'est-à-dire que si les Turcs veulent transformer Istanbul en une ville aussi sûre que Bagdad ou Mossoul, ils n'ont qu'à appliquer ce plan brillant.
De plus ce plan génial se faisant sans l'aval américain, et les Turcs allant être confrontés soudain à des opérations très meurtrières dans une grande ville, risquent de se défendre avec leur respect des lois de la guerre coutumière, et bien sûr perdre toute chance d'entrer dans l'UE, mais comme l'écrit Sabah : "Il y a des causes et des desseins nationaaux plus importants que l'UE, car Kirkuk n'est pas le coeur du Kurdistan, mais plus tôt celui de la politique turque en Irak." Profitons-en pour saluer l'usage du nom "Kurdistan" par Sabah et donc la reconnaissance de cette entité politique. C'est faire preuve d'une grande bravoure de la part de ce journal, parce qu'en Turquie il y en a qui ont atterri au gnouf pour moins que ça.
Mais bon, tout ça c'est beaucoup de bruit (de bottes) pour rien, comme l'affirme un autre officiel turc Ilker Bashbug, qui explique qu'il n'y a jamais eu un tel plan, que la Turquie accepte le fédéralisme et les estimations démographiques de Kirkuk de 1976-1978, même si elle n'est pas ezncore prête à avaler un gouvernement kurde sur ce vilayet. Maintenant Ilker Bashbug ne comprend pas quelle mouche a piqué les journaux turcs pour affirmer tout ça...
dimanche, octobre 31, 2004
L'Autre Livre
Vous trouverez :
- Un Stand de littérature kurde et de livres sur les Kurdes
- Une Exposition de photographies
- Des projections de documentaires sur le Kurdistan.
- L'exposition Pense que de Zîrek.
You will find :
- A Stand of Kurdish literature and books about Kurds
- An exhibition of pictures
- Video documentaries about Kurdistan.
- The exhibition Pense que of Zîrek.
Et le même week-end (vous êtes gâtés, bande de veinards) vous pouvez aussi aller voir la pièce de Zîrek :
La Cie nue comme l’œil & l’Institut kurde de Paris
Présentent
Pense que...
D’après le livre de Zîrek & Marie-Noëlle Perriau
5, 6, 7 novembre 2004 à 20h30
au Couvent des Récollets
148, rue du fbg Saint-Martin, 75010 Paris
M° Gare de l’Est.
Réservation : 01 48 24 64 70
Entrée : 10€
Assistante mise en scène : Julie Monnet
Direction musicale : Hossein Soltani
Costumes : Flora Viguier
Distribution
Atta Soltani, chants kurde
Abdelkrim Kasmi, percussion et oud
Hossein Soltani, daf & dombak
Laurent Adusso, voix et chant
Muriel Cariven, voix et chant
Mélanie Deyeme, voix et chant
Fragments poétique d’un artiste kurde vivant aujurd’hui à Paris.
Pense que de Zîrek témoigne d’une vie d’exilé.
Pense que le pays où tu es né n’existe pas sur les cartes
Pense qu’en attendant de quitter ce monde,
tu as dû quitter ton village à quatre ans,
tu as dû quitter ta ville à treize ans,
ton pays à dix-huit ans, et ton continent à vingt-cinq.
A partir de ses mouvements de pensées :
passé/présent, mémoire individuelle/collective, douleur/espoir,
espace du rêve/du réel, nous présentons un spectacle sur l’exil
et toutes ses variations.
Pense que nous interroge sur l’identité, le déracinement et la mémoire.
Pense que tu as le sentiment que tes pieds ne touchent pas terre.
Pense que tu vis le passé, le présent et le futur en même temps
Pense que tes pensées deviennent une pierre dans ton corps
C’est à partir d’un univers vocal et musical que nous invitons le spectateur à un voyage dans la petite et grande histoire.
Pense que chaque seconde de ta vie est remplie d’une vie
110, rue Orfila, 75020 Paris
Tél. : 01 40 31 31 19
nuecommeloeil@voilà.fr
jeudi, octobre 28, 2004
Une chronique mésopotamienne
Une Chronique mésopotamienne.
Institut Kurde de Paris, 106 rue Lafayette; Paris 10°, entrée libre.
mercredi, octobre 27, 2004
On va faire mal au crâne du KONGRA GEL,
TV
Le lundi 2 novembre à 21h40, le 5 novembre à 11h50, le 6 novembre à 13h30, le 11 novembre à 11h45, rediffusion du documentaire Les Derniers jours de Zeugma, de Thierry Ragobert, 2000.
Radio
Sur France-Culture, du lundi 2 novembre au vendredi 5 novembre, de 6h00 à 7h00, L'éloge du savoir : La Question des relations de l'Empire ottoman avec l'Europe, du XIV° au XVIII° siècle. Cours de Gilles Veinstein.
Sur France Musique, le mardi 2 novembre, à 22h00. A l'improviste : Improvisations croisées sur les modes arméniens ; Claude Tchamitchian : contrebasse ; Gaguik Mouradian : kemençe et Jean-Luc Pozzo : trompette. Par A. Montaron
Sur France inter, le lundi 2 novembre, à 22h10, Pop Club :Départ et arrivée, de Kazem Sharyari à l'Art Studio Théâtre. Par J. Arthur.
Hacking ?
lundi, octobre 25, 2004
Mehdî Zana à Diyarbakir
Tandis que Leyla Zana prépare activement son "nouveau parti", - un parti qui sera sûrement politiquement correct à la fois pour la Turquie et pour Öcalan, Mehdî Zana, le premier maire kurde de Diyarbekir (élu en candidat indépendant, et non comme la voix d'un parti), a visité sa ville, après 8 ans d'exil. Des langues de putes ont noté que Leyla Zana, pendant sa tournée "électoral",n'était pas pas pressé de rappeler le rôle historique qu'a joué son mari à Diyarbakir et n'a pas répondu à Abdullah Öcalan, quand il l'a appelé "un personnage de l'ombre", presque un traitre... (ça me fait toujours rire quand Öcalan appelle "traître quelqu'un d'autre..).
Les mêmes langues de pute disent que les relations dans le couple Zana sont rien moins que chaleureuses.
(poste effacé par le KONGRA GEL, on se demande pourquoi...)
dimanche, octobre 24, 2004
Amnesty international proteste contre le cas "Sipan Rojhilat"
vendredi, octobre 22, 2004
Flash
mercredi, octobre 20, 2004
La Syrie et l'Union européenne
samedi, octobre 16, 2004
ils savent à qui ils ont affaire
C'est rien, c'est l'humour turc.
mardi, octobre 12, 2004
Si vous voulez tuer un Kurde, pas la peine d'entrer dans l'armée turque
Plus un parti totalitaire s'effondre et explose en factions rivales, plus il devient violent ?
Non. Les crimes du KONGRA-GEL étaient les mêmes avant, ils ont tué en silence beaucoup d'oppposants etde membres-en-dehors-de-la-ligne-et-vendus-au-fascisme-noir-international- (vous pouvez respirer), mais l'avantage d'avoir trois partis prêts à se battre entre eux est que quand un membre du PJAK est tué par une équipe du KONGRA GEL, ou le contraire, ou si un du PWD est tué par un PJAK... on est prévenu : si vous voulez tuer des Kurdes ne vous enrolez pas dans 'larmée turque, les Kurdes ont tout ce qu'il faut chez eux pour ça.
dimanche, octobre 10, 2004
Bonne blague
Sur l'embarras européen et la candidature turque, raportée par le the Turkish Daily News par Mehmet Ali Birand, (qui par ailleurs sur la même page a fait un bon apier sur la politique Kurdes/Turcs et l'Irak:
"Une blague a couru parmi les supporters européens de la candidature turque à l'UE. Elle a été répétée à chaque rencontre pour montrer de quelle façon peu loyale la Turquie avait été traitée.
Le Prmeier Ministre bulgare répond sans hésiter : "En 1945."
La commission est très contente et la Bulgarie réussit l'épreuve.
Réponse immédiate : Hiroshima."
La commission est très contente et dit à la Roumanie qu'elle aussi a réussi l'examen.
C'est maintenant le tour du Premier Ministre turc, que l'on va interroger sur le même sujet afin d'être équitable .
"S'il vous plait, donnez-nous les noms, prénoms et surtout els dates de naissances de ceux qui ont été tués par la bombe atomique lâchée sur Hiroshima in 1945?"
Le Prmeier Minsitre turc écrit encore la réponse. "
Depuis qu'Otar est parti
jeudi, octobre 07, 2004
Al-Yawar voudrait-il chausser les bottes de Milosevic ?
"Ghazi al-Yawar, e président intérimaire d'Irak, a déclaré dans une interview sur al-Arabia TV, que demander un référendum pour le droit à l'autodétermination au Kurdistan sera considéré comme un acte de trahison nationale des Kurdes contre l'Irak et pourrait être réprimé par la force.
Il est même allé plus loin en insistant sur le fait qu'il y avait une réelle liberté d'opinion en Irak mais que cela ne signifiait pas qu'il faille permettre aux gens de parler de séparation et de sécesion. "Nous ne pouvons accepter cela, a-t-il ajouté, et nous le rejetterons de toutes nos forces."
ça rappelle de sempiternels discours sanglants...
Dans le même temps, des familles kurdes fuient l'Irak sunnite.
Dans le même temps, des Kurdes de Syrie sont enlevés et torturés à mort par les services syriens, tel "Hanan Bakr Deeko, père de 10 enfants, qui avait disparu le 16 septembre, enlevé par les services secrets syriens d'Alep. (...) Six jours plus tard, M. Deeko a été rendu mort à sa famille. (...) Son corps présentait des marques de tortures, des blehématomes sur sur le cou, les pieds, le dos, et des traumatismes osseux." (afp).
Toutes ces nouvelles peuvent faire comprendre quel avantage offrirait un Etat kurde (fédéral ou non) : un abri politique où chaque Kurde serait assuré de n'y pas vivre en citoyen de seconde ou de dépendre de la bonne-mauvaise volonté de ses gentils voisins.
mercredi, octobre 06, 2004
Bruxelles : Oui, mais...
Exposition
lundi, octobre 04, 2004
Ni les rois ni les grands sultans
Si de temps en temps, certains rois ou sultans ont conçu l’idée d’envahir les montagnes du Kurdistan dans le passé, ce fut une source d’embarras pour eux, leur causant toutes sortes de peines et de fatigues, et ils finissaient par s’en repentir, après avoir fourni tant d’efforts et de dépenses, d’entreprises et d’expéditions. C’est pourquoi ils ont toujours fini par rendre ce pays à leurs possesseurs kurdes. "
dimanche, octobre 03, 2004
Trois raisons pour les Irakiens d'adorer la France
Or pour beaucoup d'Irakiens, la France c'est :
1/ le pays qui a soutenu Saddam jusqu'au bout et s'est opposé à sa chute jusqu'au bout.
2/ le pays qui vient de demander que les terroristes (qui font bien plus de victimes irakiennes que d'Occidentaux, voyez-vous) soient incorporés aux forces de l'ordre chargées de les défendre...
3/ le pays qui leur a refilé du sang contaminé par le virus HIV (que ce soit vrai ou non, en tous cas, eux y croient).
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"L'Iran est un immense pays de déserts salins ou de steppes arides, de montagnes dénudées, avec quelques points fertiles, oasis où ...
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"Il y a de très hautes montagnes, formant de majestueuses vallées fertiles, regorgeant de fruits, de riz, de sésame, de sumac, de tabac...