samedi, novembre 30, 2002

Honni soit qui mal y pense...


Lors d'une conférence à Paris, les deux leaders kurdes irakiens Masoud Barzani et Jalal Talabani ont déclaré vouloir en connaître un peu plus sur les intentions américaines concernant la gestion du pays après guerre, avant de lancer leurs peshmergas dans l'aventure. Les Kurdes se souviennent sans doute du printemps 1991 où après avoir reçu des tracts balancés par l'amée des US qui les appelait à la révolte en les assurant de leur soutien, ils s'étaient vu subitement lâchés par ces mêmes Américains. Cette fois-ci, quelque peu méfiants, ils préviennent qu'aucun régime militaire ne sera bien venu en Iraq, donnant par contre leur accord à une fédération démocratique. (source Assiciated Press).

En ce qui concerne l'opposition à la Turquie sur cette dernière option, Talabani a déclaré qu'il garantissait que leur région ne servirait pas de base aux "ennemis de la Turquie" (là il faut comprendre le PKK/KADEK). Dans ce contexte, les récentes déclarations bellicistes d'Osman Öcalan semblent très opportunes aux faucons turcs quand il menace la Turquie d'une nouvelle guerre (avec ses hommes basés en irak/Iran) et de "soulèvements populaires" (envoyer bravement femmes et enfants dans une glauque intifada). Bien sûr, il faudrait vraiment avoir l'esprit mal tourné pour y voir l'effet d'un "complot international"... contre les Kurdes d'Irak.

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