mercredi, janvier 14, 2009

Le Kurmandji doit vivre - Nameyek vekirî ji Hikûmeta Heremî ya Kurdistanê ye

Une pétition qui circule à l'usage des Kurdes du nord, des kurmandjophones et des kurmandjophiles en général (on va pas chipoter sur les origines non plus...).

Le kurmandji doit vivre : Lettre ouverte au Gouvernement Régional du Kurdistan

Au Gouvernement régional du Kurdistan
M. le Premier Ministre Nêçirvan Barzani,

"En tant que Kurde, je suis honoré de voir les développements prometteurs dans la partie méridionale de notre patrie et aussi de vous voir au poste de Premier Ministre d'un gouvernement kurde unifié. Je ne doute pas que vous servirez votre nation de la meilleure façon possible.

En tant que Kurde du Nord [Kurdistan de Turquie], victimes d'un cruel déni et d'une politique d'annihilation de la part de l'Etat turc, et privés des droits humains fondamentaux, nous tournons nos espoirs vers le Kurdistan du Sud et attendons de vous des gestes envers les 25 millions de Kurdes qui vivent dans la plus grande partie du Kurdistan.

Comme vous le savez, nous ne pouvons toujours pas parler le kurde librement ni recevoir d'éducation dans notre langue maternelle. Notre langue ne dispose d'aucun moyen de survivre et de s'épanouir. C''est pourquoi la situation de la langue kurde empire de jour en jour et les locuteurs de notre langue bien-aimée décroissent peu à peu. Même dans la capitale, Amed, [Diyarbekir], la vie quotidienne, sociale, culturelle et politique se fait en turc.

Il est inutile de dire que le PKK est tout autant coupable que l'Etat turc pour n'avoir prêté aucun intérêt à la langue et à la culture kurdes et ne lui avoir donné aucune priorité. Comme le Dr. Ismail Besikci l'a déclaré récemment dans une interviews, le PKK utilise très souvent les mots kurde et Kurdistan, mais il utilise aussi toujours le turc dans ses publications. Il y a aussi une part importante de tuc sur Roj TV en dépit du problème grandissant de la langue ; les responsables de la télévision ne semblent vouloir prendre aucune mesuredans ce domaine.

A côté de ce tableau sombre qu'est le Nord, nous attendons avec un intérêt enthousiaste , que vous nous fassiez part de meilleures nouvelles concernant la langue la plus opprimée du monde, le dialecte kurde kurmandji. Ce dialecte kurde est parlé par plus de 25 millions de Kurdes et soumis à une répression inouïe; on ne lui a jamais permis de vivre librement, d'être une langue académique, ou d'être étudié dans les université, à l'exception de la minuscule communauté kurde d'Arménie. Ses locuteurs ont été constamment torturés, battus, et tués ; ses chanteurs et ses écrivains ont été constamment persécutés. Et découlant d'une politique aussi brutale, des millions de Kurdes ne peuvent plus parler leur langue maternelle et le nombre de locuteurs kurmandj semble mourir à petit feu.

Monsieur le Premier Ministre,

En tant que Premier Ministre du Gouvernement Régional du Kurdistan, nous attendons de votre gouvernement qu'il prenne des mesures immédiates pour protéger le kurmandji de l'extinction. Je pense qu'une conférence kurmandji doit être organisée, par exemple à Duhok, le plus tôt possible, avec la participation de linguistes, d'académiciens et d'écrivains kurmandj, afin de déterminer les stratégies nécessaires pour garder vivant le kurmandji et les moyens de le faire refleurir.

De plus, des fonds devraient être alloués pour la publication en kurmandji de livres, de journaux, et de matériel d'apprentissage tels que les CD et les logiciels informatiques.

De telles suggestions pourront être enrichies, mais priorité doit être accordée aux plus urgentes. Ainsi, comme je l'ai mentionné plus haut, alors que nous attendons de votre part un geste envers la situation infortunée de notre cher kurmandji, nous avons été choqués par de récentes informations venues du Sud. Le kurmanji, que vous appelez behdini dans le Sud, n'a aucune valeur ni statut. Bien que le nombre de locuteurs kurmandji n'est pas moins important dans le Sud que ceux du sorani, il est très décevant de voir les leaders et les politiciens kurdes d'Irak le traiter seulement comme une pièce rapportée.

D'après la Commission permanente des noms géographiques ( http://www.pcgn.org.uk/The Kurdish Toponymy of Northern Iraq.pdf ) le nombre de locuteurs sorani est de 2.8 million (10.6% de la population irakienne) tandis que le nombre de locuteurs kurmandji est de 2.2 millions (8.4 % de la population irakienne). Malgré le peu d'écart dans les chiffres statistiques, il est extrêmement attristant de voir le kurmandji dans une telle position.

Par ailleurs, il ne fait aucun doute que le kurmandji est le dialecte le plus répandu de la langue kurde, parlé par 75% de tous les Kurdes. C'est aussi le seul dialecte parlé dans les quatre parties du Kurdistan, alors que le sorani n'est parlé que dans deux d'entre elles, des régions du Kurdistan d'Irak et des régions du Kurdistan d'Iran.

Si le Kurdistan est un et si tous les Kurdes sont frères, alors le kurmandji doit être plus respecté et valorisé, ainsi que les locuteurs kurmandji. Il est évident que le peuple kurde ne peut avoir une langue commune en ignorant le kurmandji ou en essayant d'amoindrir sa valeur. FC'est pourquoi il est honteux d'entendre certaines choses qui nous ont été rapportées et de lire ce qui est déclaré dans les informations et les media.

Premièrement, il existe une intention claire d'écarter le kurmanji/behdini, et cette mise à l'écart du kurmandji est prévue aussi dans les écoles de la région du Behdinan, voulant faire toutes les classes en sorani ; deuxièmement, nous avons lu, avec un grand enthousiasme que, au nom du Gouvernement régional du Kurdistan, vous avez signé un accord avec Microsoft en tant que participant de l'initiative internationale de Windowsa Kurdi (Windows kurde). Comme beaucoup de Kurdes je me suis senti heureux et honoré d'un tel projet. Cependant, comme des millions of Kurdes parlant le kurmandji, cela m'a navré d'apprendre que ce Microsoft Windows ne sera qu'en sorani avec un alphabet arabe ce qui signifie que nous, Kurdes de Turquie, ne pourrons utiliser un tel produit. J'espère que ce qui a été révélé dans les media est faux et que votre gouvernement fera également le nécessaire avec Microsoft pour un Windows kurmandji.

Nous devons comprendre que la situation actuelle ne l'est que du fait de nos ennemis et de ceux qui souhaitent diviser les Kurdes. Seconder l'oeuvre de tels ennemis, en interdisant et en écartant le kurmandji, ne nous fera progresser d'aucune façon, mais au contraire fera régresser tout ce que nous avons accompli depuis des années. Rendre officielle une telle décision ne fera que miner l'unité des Kurdes. Une telle action sera faite au détriment de la majorité, dans un éched démocratique où l'absolutisme prévaudra.

M. le Premier Ministre,

Je suis fier d'être Kurd et j'aime tout ce qui a trait aux Kurdes et au Kurdistan. Bien que Kurde kurmandji, j'ai aussi appris le sorani, non parce que je pense qu'il est supérieur ou à part, mais parce qu'il fait aussi partie de ma langue. J'aime tous les dialectes kurdes et passe beaucoup d'heures à les apprendre. Mais notre cher kurmandji, qui nous a été transmis par Ehmedê Xani Melayê Cizirî, Feqiyê Teyran, Ehmedê Beyazidî, Cegerxwin et les belles voix de Mihemed Arifê Cizirî, Hesen Cizirî, Eyshê Shan, Meryemxan, Mihemed Shêxo, Karapete Xaço, Sheroyê Biro, Kawis Axa et tant d'autres, décline pour des raisons que nous pouvons surmonter.

Il est de notre devoir national et patriotique de le préserver et de le promouvoir, et de le transmettre aux générations futures. A ce stade, la plus lourde responsabilité vous incombe, à vous, Monsieur le Premier Ministre et aux plus actifs des politiciens kurdes, puisque vous êtes Premier Ministre de la seule partie libre de notre patrie ; aussi, avec vos collègues êtes l'espoir de tous les Kurdes du Kurdistan du Sud.

J'espère de tout mon coeur et crois que votre gouvernement prendra les mesures nécessaires pour préserver et développer le kurmandji et que Microsoft Windows en kurmandji sera le premier pas dans cette direction."



NAMEYEK VEKÎRÎ JI HIKÛMETA HEREMÎ YA KURDISTANÊ RE

Birêz Serokwezîr Neçîrvan Barzanî,

Wekî Kurdên welatparez dîtina pêşveçûnên başûrê welatê me û bûyîna we ya serokwezîrê Hikumeta Yekbûyî, me pir serbilind dike. Em ji dil bawerîya we dikin ku hunê vî karî bi serfirazî bicîh bînin û xîzmeta netewa xwe bikin.

Wekî Kurdên bakûr ku bi sedan sal in bûne mexdûrên sîyaseta zilm û zordarîya dewleta tirk û ji ziman û nasnameya xwe bêpar mane, me berê xwe daye başûrê welata xwe ku hun jî jibo 25 mîlyon Kurdên, li mezintirêîn perçeya Kurdistanê hinek pengavan pêşçav bavejin.

Wekî hun baş dizanin, em hîn jî nikanin bi azadî Kurdî bipeyvin û bi zimanê xwe dayikê perwerdê bibînin. Ti derfet tune ne ku zimanê me bijî, biveje û pêşkeve. Seba vê yekê, rewşa zimanê Kurdî herku dihere xirabtir dibe û qisekerên zimanê me ya delal roj bi roj hindiktir dibin. Heyf e ku li paytaxta Kurdistana mezin, li Amedê jî zimanê rojane ya civakî, kulturî û siyasî bûye tirkî û ev yek eşekî mezin dide dilê me.

Ne hewce ye meriv bîne zimên ku, li ser vê rewşa xirab, PKK jî bi qasî dewleta tirk berpisîyar e jiber ku girîngî û qinyat neda ziman û kultura Kurdî. Wek, mamoste Îsmaîl Beşîkçî jî, di yek ji hevpeyvînên dawî anîbû zimên her çi qas PKK gelek caran qala Kurd û Kurdistanê dike jî, di hemî weşanên xwe de tirkî bikar tîne. Her çend wekî me gava dinî jî gotî, rewşa zimanê me xirantir bibe jî, di Roj TV,de nîsbeta tirkî pir zede ye û birêvebirên televizyonê ne di vê xem û fikara de ne.

Gava ev be, rewşa me ya reşbîn, em bi heyecanekî mezin li we dinerin ku, li derheqa Kurmancî ku, li dinê zimanê herî bindest e û zordarî û tadayîyên pir giran dîtîye, dengûbasên xweşik û pengavên xurt bibînin. Kurmancî ku zimanê ji 30 milyonan pirtir Kurdan e, rastî gelek zehmetî û dijwarîyên bêdawî bûye û ti car derfet nehatîye dayîn k ubi serbestî jîyan bike, bibe zimanê zanistî ye û di zanîngehan de were xebitandin. Qisekerên wê, her dem hatine eşkence kirin, lêxistin û kuştin: hunermend, nivîskar û rewşenbîrên wê tim hatine ceza kirin û eşkence û zindan ketiye para wan. Wekî encama wan sîyasetên înkar û faşîstî, bi mîlyonan Kurd nikanin bi zimanê xwe yên dayike bipeyîvin û hejmarê Kurmancîexifan roj bi roj kêmtir dibe.

Rêzdar Serokwezîr,

Wekî Serokwezîrê Hikûmeta Heremî ya Kurdistanê, em ji we hêvî dikin ku, jibo parastina Kurmancî, demekî zutir hinek tedbîrên bistînin ku zimanê me yê şerîn, bi temamî ji holê ranebe û nemire. Bi dîtina me, divê bi tevlîbûna linguîst, rewşenbîr, nivîskar û lêkolînerên Kurmanc, li Duhokê konferansek were lidar xistin da ku seba parastin û vejandina Kurmancî biryar bete dayîn û rê û rêbaz werin dest nîşan kirin.

Her wiha, divê, hinek derfetên aborî werin peyda kirin ku pirtûk, rojname û govarên Kurmancî werin çap kirin û berhemên hînkirina Kurmancî mîna CD û programên kompîterî werin amade kirin.

Meriv dikane pêşnîyarên vî rengî zedetir bike lê em dixwazin nameya xwe dirêj bikin. Gava, daxwazî û hêvîyên me ji hikûmeta we bi vî awayî ne, ku rewşa Kurmancî ya tar û mar bete qenc kirin û birînên wê bete derman kirin, wan dengûbasên dûmahîyê ku ji başûr tên, em dilşikestî kirin. Kurmancî ku li başûr wekî Behdînî tê binav kirin, bê qedr û qiymet e û statûya wê jî tune ye. Her çi qas nîsbeta Kurmancîaxefan, ji yên Soranîaxefan ne gelek kêmtir in, cîyê daxê ye ku rêber û sîyasetvanên başûr wekî kurê zirbavê li Kurmancî meze dikin û ti girîbgî nadine wê.

Li gorî, Komîteya Herdemî ya Navên Coxrafîk ya Birîtanî hejmara Soraniaxefan ( http://www.pcgn.org.uk/The Kurdish Toponymy of Northern Iraq.pdf) 2.8 mîlyon e (% 10.6 nîfûsa Îraqe) û yên Kurmancîexef jî 2.2 mîlyon in (% 8.4 nîfûsa Îraqê). Her çend, di navbera van her dû zaravayan ferqek mezin tûne be jî, cîhê daxê ye ku Kurmancî di vê rewşa pir nizm û bê qûymet da ye.

Dîsa, bê gumanê ku Kurmancî dayalekta Kurdî ye ku ji alîye % 75,a Kurdan tê axaftin. Her wiha ji nav hemî zaravayên zimanê Kurdî, bi tenê Kurmancî li her çar perçeyên Kurdistanê tê peyîvîn û wekî em dizanin Soranî tenê li hinek beşên Kurdistana Başûr û Rojhilat tê axaftin.

Heger Kurdistan yek perçe ye û em gîş birayên hev in, vê çaxê, pêdivî ye jibo Kurmancî û Kurmancîaxefan betir rêz û ihtîram hebe. Eşkere ye ku bi red kirin û tûne kirina Kurmancî, gelê Kurd nikane bibe xwedîyê zimanekî hevbeş û yekgirtî. Jiber vê yekê, şermekî giran e ku em di wan rojên dawî de rastî hinek raport û nivîsan tên ku birastî dilê meriv pir dişkenin.

Berî her tişt, nîyetaka gelek cîddî heye ku Kurmancî/Behdînyê ji seranser Kurdistana Başûr rakin û hemî dersên xwendinê bikin Sorani. Ya diduyan ev e ku, me bi dilgermî xwend ku, li ser navê Hikûmeta Heremî ya Kurdistanê, we kontraktek bi Microsotf re îmze kir, ew şîrket Windowsa Kurdî derxîne. Wekî tê zanîn, ev çend sal in, bi peşengîya Kurdên Bakûr bizavek dihat meşandin ku Microsoft, bernameya Windowsê bi zimanê Kurdî hazir bike. Lê, wekî mîlyonan Kurd, dilên me bû perçe perçe ku me xwend ew kontrakta we îmze kirîye bi tenê Soranî ye û bi tîpên erebî ye. Wateya wê jî ev e ku, em ango Kurdên Bakûr digel kurdên Rojaba nikanîbin ji vê programê sudê vergirin û vê programê bikar bînin.

Em ji dil hêvî dikin ku, van tiştên hatine gûhên me ne rast in û hikûmeta we li ser Windowsa Kurmancî jî, bi Microsoft re kontrakt îmze kirîye.

Serokwezîrê hêja,

Em Kurdên serbilind in û her tiştên giredayî Kurd û Kurdistan hez dikin. Her çend em Kurmanc bin jî, em biçek Soranî jî ferbûne lê ne ku ew dayalektek taybet û bilind e lê jiber ku perçekî zimanê me ye. Divê Soran jî hezî zimanê me bikin û qedr û qiymet bidinê wê. Bi qedexe kirina Kurmancî yan jî bi biçûk dîtina wê em nagehjin derekî. Divê rind were fehm kirin ku gava Kurdên Kurmancîaxef zimanê xwe jibîr bikin, ew dest bi axaftina tirkî, erebî yan farisî bikin lê ne soranî! Em hemî zaravayên zimanê Kurdî hez dikin û dive jibo wna gîşkan rêz were dayîn. Lê divê baş were fehm kirin ku Kurmancîya şerîn ji Ehmedê Xanî, Melaye Ciziri, Feqiye Teyran, Ehmede Beyazidi, Cegerxwin û ji dengên bedew yên Mihemed Arifê Cizirî, Hesenê Cizirî, Eyşe Şan, Meryemxan, Mihemed Şêxo, Karapetê Xaço, Şeroyê Biro, Kawîs Axa û ji yên din emanet maye û erka her Kurdek e ku vî zimanê hêja û sipehî biparezin ku ji nav pelên dîrokê hinda nebe. Ku ew zimanê delal hinda be û bimire, em dê li mirovahîyê stû xwar bin û dîrokê ti car me efû nake.

Wekî me gava dinî jî anî zimên, wazîfê me her Kurdan ev e ku Kurmancîyê biparezin û qiymeta wê bilind bikin û zarokên xwe jî ferî Kurmancîyê bikin. Di vî warî de, rolekî mezin dikeve ser milê sîyasetvanên Kurd mîna we, çimkî hûn Serokwezîrê Kurdistana Başûr in û tenê vê perçê welatê me azad e û hêvîya mîlletê kurd li ba we ye.

Em ji dil hêvî û bawer dikin ku hikûmeta we, jibo parastin, zindî kirin û pêşve birina Kurmancî, di demekî zutir de hîn xîzmetên pêşçav bike û tedbîrên pedivî bistîne û Windowsa Kurmancî jî bibe pengava yekan.

Bi silavên Kurdîtîyê
Li ser evîndarên zimanê Kurdî

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