dimanche, juillet 20, 2008

coup de projo sur : Bab'Aziz





Si je devais emporter un dvd sur une île déserte (et encore mieux dans le désert) ce serait celui-là. Difficile d'ailleurs de le voir sagement assise, partagée entre les moments de chouine tellement c'est beau, et ceux où je me lève pour faire un semâ avec les derviches parce que les jambes, irrésistiblement bougent toutes seules. Que dire ? Il y a tout dans ce film. Le désert originel de l'islam, la route (l'islam est la religion expatriée par essence), toutes les nations du Dar, l'islam des Arabes, des Turcs, des Noirs, des Indiens, des Persans et le collecteur de sable doit être Kurde vu le pantalon qu'il porte.



Scandé par le célèbre poème de Rumî :



O jour, lève-toi,
Les atomes dansent,
Les âmes éperdues d'extase dansent,
La voûte céleste, à cause de cet Être, danse;
A l'oreille je te dirai où l'entraîne sa danse;
Tous les atomes qui se trouvent dans l'air et le désert,
Sache bien qu'ils sont épris comme nous,
Et que chaque atome heureux ou malheureux
Est étourdi par le soleil de l'âme inconditionnée.

(trad. Eva Vitray-Meyerovitch)



et d'autres d'Ibn Arabî et de 'Attar, dans un décor de contes, entre tente turkmène et carvansérail persan.

Les musiques (la bande son est sortie en CD) sont aussi variées que les chemins qui mènent à Dieu, avec le doudouk arménien de Nergarian, les voix du Syrien Hamzah Shakur, le souffle du Turc Haroun Teboul, les percussions et le chant des Persans Kevan Chemirami et Salah Aghili, des qawali indiens Aziz Mian, et Divana du Rajastan et tant d'autres...

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