vendredi, mars 21, 2008

Musée des arts royaux, Bruxelles


Synchro : devant la Piéta de Petrus Christus, dans mon ipod, le Stabat Mater de Vivaldi. Beau violet de la robe de droite (manganèse ?).

Roger Van der Wayden :



Portrait de Jean de Froimont : Volupté délicate des lèvres rosées, rides légères, pli de la paupière supérieure dessiné. Mains très soignées, belles, fines, légères, avec les plis et les phalanges. Un certain amour de la forme humaine du peintre dans ces mains-là.


Antoine de Bourgogne. Beau portrait. Ressemblance avec Charles le Téméraire. Un côté ombrageux dans cette dynastie hautaine et magnifique.

Lorenzo di Nicolo. Très beau visage d'homme figurant Saint Antoine abbé. Expression tourmentée, presque indignée.


Une lie-de-vin également intéressante sur les chausses du Saint Sébastien de Memling.


Maître de la légende de Sainte Madeleine : Annonciation. Très belle scène d'intérieur, tout en douceur, rouge sombre, lourde étoffe bleue, la chaleur du lit rouge qui domine toute la scène.


Maître de Saint Joseph : Mise au tombeau. Le ventre curieusement affaissé, gonflé et rond du Christ, dans un corps par ailleurs mince et parfait. Un ventre de femme, voire enceinte.



Le côté Alice au Pays des merveilles de la Tentation de Saint Antoine (Conte du Jaberwockeux, des tritons, le poisson-barque en bas ou le petit gnome à long nez de fourmilier en bas à gauche. Il y a même un côte Humpty-Dumpty dans le ventre percé d'une flèche à droite.


Je passe rapidement l'école allemande, même Cranach, auquel je n'ai jamais trop accroché : le corps de ces Eve, je le trouve assez flou, monocorde, avec quelque chose d'indécis, d'inachevé, sans présence charnelle.



Gérard David. Très jolie scène d'intérieur et d'une timidité dans la soupe au lait. Chardin a beaucoup pris de lui dans ses scènes (benedicite). Même intimité délicate dans la quasi-monochromie des natures mortes.

Pourbus. La belle ligne du chapelet, le regard concentré, pieux et bon de l'orante. Qui regarde en dehors du tableau, en bas, une part d'adoration au-delà du monde, mais pas en haut. Un en-deçà divin.



A côté les jolis minois, un peu précieux, de Metsys, frappent moins.


Fillette à l'oiseau mort. Très beau portrait, grands yeux gris, accusateurs. Même gris pour les yeux que pour le bandeau.


Beuckeleer : La cuisinière et ses aides. Jolies scènes, jolie composition, originale.


Brueghel II. Neige splendide, taches de couleur joyeuses des vêtements, tons de kermesse pour un massacre des Innocents.


Devant Bethléem, très beau morceau de peinture, des rares charrettes sur la neige, indiquant dans tout le tableau où se trouve le couple saint.


Tout de suite dans le 17° je fonce sur un, de loin. Ribera. Saint André. Rien que du noir et gris et la lumière des mains et des visages. Les Espagnols.


Scène de pitié ? non, de piété, tableau moralisateur de la servante endormie de Maes.


Par contre, émotion de la Lecture de Bisshop. Même idée, au fond, toujours lire, ne pas lâcher sa veille, même dans la solitude des nuits.


Le nez de cochon du fils de Karel Dujardin (portrait de famille), encore un côté Caroll.


Metsu, Compagnie galante. La gaufre sur le plat de crème qui s'avance comme une tentation vers le spectateur.


Jacob Vrel : Intérieur hollandais.



Et parfois, dans un coin perdu on tombe sur le Changeur et sa femme.

Joli tableau de Cavaliers de Cuyp qu'on croirait sortis du Capitaine Fracasse.


Rubens. Portrait d'Hélène Fourment. Peinture d'amour et de volupté purs, selon Paul Klee.

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