vendredi, novembre 30, 2007

De cette Nuit naissent des Aubes

Poitrine

Le souvenir de ses lèvres,
de ses joues pareilles à la lune.
Un immense gémissement remplit ma poitrine
tel le roucoulement.

Pendant que mon âme monte aux lèvres,
je la sacrifie pour toi.
Si elle mettait ses lèvres sur les miennes,
mon âme en ressusciterait.

Lorsqu'elle se lève,
la résurrection s'annonce.
Des cieux, cette nuit,
telles mes larmes, les astres tombent.

Si le prédicateur me blâme cent fois,
je ne le blamerais point,
bien qu'il le mérite.
Les injures sont pour les hérétiques.

Précaution !
Dans cette résurrection à contre-temps,
les morts se lèvent de leur tombe ;
et toi,
tu galopes joliment sur celles des martyrs.

La nuit du départ du père
- que son esprit soit joyeux -
il m'a tenu ce serment :
"tu es lumière de mes yeux.
Que l'amour soit ton chemin
et offre aux autres du vin !"

Ce sont deux chevaux
qui t'amèneront aux confins de la mort.
Mahwî, réfléchis sérieusement !
La nuit est le Shabdiz*,
le jour est un cheval argenté."

* Monture de Khowrow Parviz, couleur de nuit.

De cette Nuit naissent des Aubes, Mahwî, trad. Ahmed Mala.

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