dimanche, avril 18, 2004

Y en a qui sont pour la paix des ménages

Toujours dans les déclarations d'Öcalan à son avocat Irfan Dundar :


- Il ne faut plus que le Kongra Gel s'appelle le Kongra Gel (Congrès du peuple) mais le Kongra Gelê Kurdistanê (Congrès du peuple du Kurdistan) (parce qu'Öcalan mérite tout de même bien de superviser TOUT le Kurdistan. C'est vrai non, qu'est-ce que deviendraient les Kurdes sans lui ?)
- Le PKK devient une vraie dictature. En tous cas à l'intérieur de l'organisation il y en a vraiment qui ne se comportent pas comme de vrais démocrates (hein ??? où ça ????)

- Mehdi Zana est un individu louche. Öcalan l'a toujours pensé. Il ne voudrait pas insister, mais remarquons que les fréquents déplacement de Zana en France, en Suède, aux US ne sont... pas nets. "Non que je dise que c'est un agent, mais tout de même il y a des côtés obscurs chez lui". (A mon avis ce qui doit paraître le plus louche pour Öcalan, c'est le fait qu'un homme se fasse élire maire de Diyarbakir à seule fin d'être emprisonné et torturé dans la pire des prisons, celle de Diyarbakir, sans jamais se renier, un truc tellement impensable pour le Soleil de l'Humanité, que ça doit cacher un dessein tordu).

- Leyla Zana voulait devenir la représentante du Kongra Gel en Europe. Et de totue façon, elle refusera les prix étrangers et a déclaré être membre du Kongra Gel (ex PKK, KADEK, etc).

Dans la même foulée :

Leyla Zana a écrit à Oktay Eksi (dirigeant d'un groupe de presse turc et qui écrit dans Hürriyet) pour s'élever contre les propos de William Schulz, le directeur d'Amnesty International pour les US, lequel voulait déclencher une campagne en sa faveur auprès de l'opinion publique, en dénonçant les mauvais traitements et l'inconfort de la cellule où elle était détenue. Oktay Eksi n'a pas publié la lettre que lui aurait envoyée Leyla Zana, cela dit, mais tire parti de cette affaire pour attaquer violemment donc William Schulz, qui ose laisser entendre que la torture se pratique en Turquie.

Cela dit, Leyla Zana est déjà intervenu plusieurs fois pour que l'UE aide économiquement la Turquie et cesse leurs "provocations" contre ce pays (source Kerkuk-Kurdistan).

Ne reste plus qu'à attendre le dernier volet des tragédies familiales habituelles au totalitarisme : que dans la plus pure tradition des procès staliniens, Ley Zana emboite le pas à Öcalan pour dénoncer son mari comme "agent noir"anti-turc.


Ceux qui voudraient se faire une opinion sur la personnalité "noire" de Mehdi Zana peuvent lire son récit La prison n°5, 11 ans dans les geôles turques.

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