vendredi, mars 28, 2003

La langue kurde est imagée, très, imaginative même. Ainsi pour dire "notable, ancien" : rîspî. Barbeblanche, on dirait un personnage de Tolkien. On dit aussi "destgirtî" ou "main fermée" pour dire "avare, et naturellement "destvekirî" ou "main ouverte" pour indiquer la générosité.

Du masculin et du féminin : sont masculins les objets et les choses dressées, allongées, pointues; féminins les objets plats, creux, arrondis. La grammaire de Bedir Khan et Lescot (ed. Maisonneuve) donne ainsi comme exemple : "zinar", falaise, masc. "Lat", rocher plat, féminin. Souvent le cru est masculin, le cuit féminin. Ainsi le blé cru "savar" est masculin. Si on l'emploie au féminin, il est cuit. Par extension : "dar", au masculin, c'est l'arbre. Quand l'arbre est débité en bois de chauffage et voué à être brûlé, donc, il s'appelle toujours "dar" mais est féminin, pré-cuit.

Concert de soutien à l'Institut kurde