lundi, octobre 14, 2002

Le premier ministre turc, Bulent Ecevit, dont le cerveau présente à peu près la consistance d'un fromage blanc pas très frais, s'oppose à la création d'un état kurde indépendant au nord de l'Irak, "téléguidée" selon lui, par les Etats-Unis.

Première réflexion : ce serait trop beau ! Pour une fois que les Etats-Unis auraient eu une idée intelligente pour la région !
Mais voilà, les Turcs craignent que cela ne donne des idées à leurs propres Kurdes, et encourage le PKK à reprendre le combat.

Deuxième réflexion : le PKK n'a pas attendu la guerre pour multiplier les déclarations bellicistes. De mauvais esprits avaient même subodoré depuis des mois que la politique de réconciliation/soumission du KADEK en Turquie ne trouverait pas d'équivalent dans les montagnes d'Irak, fournissant par là-même un beau prétexte aux Turcs pour envahir le territoire autonome kurde et qui sait ? récupérer une ou deux villes pétrolières au passage... C'est fou comme le PKK peut être coopératif quand il s'agit de la politique extérieure de la Turquie !

Troisième réflexion : depuis l'instauration de la zone autonome kurde en Irak, le PKK n'a cessé de multiplier les provocations et les attaques contre les Turcs à partir du sol irakien, malgré les injonctions répétées du PDK et de l'UPK, qui leur avaient même proposé d'ouvrir des bureaux politiques dans leurs villes, mais de ne pas mener d'attaques à partir de leur sol, ce qui irait contre les intérêts de leur début d'état... Mais d'un état kurde, le PKK n'avait cure à l'époque, si ce n'était pas un état PKK. Barzani et Talabani avaient ainsi échappé dans les années 92-93 à plusieurs tentatives d'assassinats de la part de leurs braves compatriotes qui ne juraient que par Öcalan...

Alors franchement, ça m'étonnerait que la Turquie vacille une fois de plus devant le PKK, qui s'avère surtout être dangereux pour son propre peuple, comme dans la meilleure tradition des partis totalitaires en déroute...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Concert de soutien à l'Institut kurde